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Édito

LE CONFORT OU LA CROIX

Ce dimanche des Rameaux et de la Passion ouvre solennellement la grande traversée liturgique de la célébration du mystère pascal. Nous marcherons à travers ces jours où le Christ, par son offrande totale, se dresse contre la logique du confort, de l’autojustification et de la préservation de soi que notre monde promeut, à sa perte. La croix que nous allons célébrer n’est pas un accident de l’histoire. De la part de Dieu, le Christ y subit la condamnation d’une humanité qui préfère ses propres certitudes à la lumière, qui choisit de maintenir ce qu’elle croit posséder plutôt que de s’ouvrir à un devenir transformé qui pourrait la rendre à elle-même.

À notre époque, l’homme s’attache trop facilement à ses propres repères. Il préfère la stabilité apparente des systèmes idéologiques à la nouveauté et au risque d’une vie proposée gratuitement dans l’éternité de l’amour divin. Il cherche la sécurité dans des appartenances identitaires ou dans des figures d’autorité qui flattent son ego, mais sans jamais l’engager à l’amour véritable par la promotion du bien universel. C’est ainsi que se referment les consciences et que s’éloigne même la possibilité d’un avenir partagé où chacun peut trouver son chemin vers le Père.

Face à cela, le Christ révèle une autre voie, une voie d’amour qu’il nous aide aussi à aimer. Le Jeudi saint, il lavera les pieds de ses disciples. Non pour les conforter, mais pour les purifier de cette impulsion qui pousse chacun à se protéger et à s’autopromouvoir. Par ce geste, il prépare en eux une conscience nouvelle, capable de se tourner vers le Royaume, où l’on se reçoit les uns des autres par le don gratuit de sa vie offerte, et où l’on ne craint pas ce chemin divin de décentrement qu’il propose dans la foi. Le Christ sera pour chacun de nous l’événement de l’attachement aux autres et à Dieu. Il deviendra en somme le sacrement par lequel Dieu se lie au genre humain afin qu’il trouve en Jésus sa vocation divine à l’unité et à la vérité.

Le Vendredi saint, il sera rejeté, non seulement par haine ouverte de sa personne, mais aussi parce qu’il dérangera en sa parole une logique de conservation humaine et de replis assumés. Il sera livré pour avoir proposé un autre regard, un autre ordre, que l’homme, à cause de la maladie du péché, ne pouvait pas comprendre et aimer. Ainsi, nous reconnaîtrons devant lui toutes nos peurs à croire en la possibilité d’une vie pouvant risquer d’être librement donnée à la suite de la sienne. Enfin, le Samedi saint dira jusqu’où il est possible de consentir à aller en vue du bonheur des autres et de la gloire de Dieu. Pour nous, le Fils ira jusqu’à perdre sa vie pour qu’elle renaisse autrement : libre, offerte, blessée, mais victorieuse. Comment notre monde narcissique pourrait-il aimer une telle présence, à la fois blessée et victorieuse ? Avec la Vierge Marie, dans le silence de la prière, nous prendrons donc le risque de laisser Jésus venir rejoindre nos peurs, pour nous détacher vraiment du repli du mal et de la souffrance pour nous lier éternellement au Père. Ce chemin peut paraître rude sensiblement, et contre-culturel, et il l’est, mais il apparaît à la foi du Chrétien comme le seul où l’homme puisse devenir vraiment lui-même. Par ce chemin, la peur de souffrir se trouve assurément dépassée dans l’amour, en un don de soi ressuscité qui puisse faire toute la volonté de Dieu.

Père Jean-Baptiste Perche

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éVANGILE DU JOUR

En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.
Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ;
et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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