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à la Paroisse de Saint-Cloud
« Découvrir, accueillir et répandre l’amour de Dieu. »
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Édito

COMMENT S’APPELLE-T-IL, MON FRÈRE ?

De temps en temps, des paroissiens me demandent conseil à propos des mendiants qu’ils voient dans la rue : « Dois-je lui donner quelque chose ? A chaque fois ? En a-t-il vraiment besoin ? Ne suis-je pas en train de le conforter dans sa situation ? » C’est un cas de conscience. Nous voulons bien aider notre prochain, mais nous ne savons pas toujours la meilleure manière de le faire. La peur d’être escroqués ou de mal faire nous freine dans notre élan de générosité. Je leur demande alors : « Comment s’appelle-t- il ? » Jusqu’à maintenant, personne n’a su répondre…

Si nous ne savons rien de la personne qui nous demande l’aumône, pas même son prénom, alors comment pourrions-nous trouver le moyen le plus adéquat pour l’aider ? L’attitude la plus facile est soit de passer à côté sans s’arrêter, sous prétexte que ce n’est pas notre problème, soit de donner quelques pièces en se disant que nous n’avons pas le temps de faire plus. Si nous choisissons de laisser notre prochain derrière ce mur de l’anonymat, il reste un visage qui provoque certes la pitié en nous, mais qui est vite oublié. Alors, nous risquons, malheureusement, de nous identifier au prêtre et au lévite de la parabole du Bon Samaritain. Pourtant, derrière chaque visage il y a une histoire qui mérite d’être connue, un frère digne de notre attention et de notre amour. Je me souviens d’une rencontre que j’ai faite à Sydney lors des JMJ de 2008 et qui m’a servi de leçon. En entrant dans un Burger King avec trois jeunes de mon groupe, nous avons été arrêtés par un mendiant. Nous lui avons gentiment proposé de lui commander un repas et de le mettre sur notre note ; ce qu’il a volontiers accepté. Par contre, une fois servi, il a voulu rester avec nous, ce qui ne nous plaisait pas du tout. Malgré nos efforts pour le convaincre de trouver une autre table que la nôtre, il a fini par s’installer avec nous. Nous avons essayé de l’ignorer, mais c’est lui qui a insisté pour nous parler. Au lieu de nous embêter ou de quémander, il nous a parlé simplement de ses impressions sur les JMJ, des élocutions du Pape, de sa foi, de sa vie de prière ; un discours profond et lumineux. Plus il parlait, plus nous avions honte. Pourquoi l’avions- nous jugé ? Pourquoi l’avions-nous traité comme persona non grata ? A la fin du dîner, il m’a posé cette question : « D’après vous, mon père, de quoi ai-je le plus besoin, moi SDF ? » – « Sûrement d’un logement, d’un travail, d’argent. » Il m’a alors répondu que certes tout cela était important, mais que bien au-delà, ce qui lui manquait le plus c’était des gens pour l’écouter… ! J’étais aveugle, et il m’a rendu la vue. C’était moi le véritable « infréquentable » dans l’histoire, et il a pourtant daigné manger à ma table.

En ce dimanche, Journée Mondiale des Pauvres, demandons au Seigneur d’ouvrir nos yeux et nos cœurs à tous les démunis présents autour de nous. Chacun a un prénom, une histoire, des besoins. Ils portent en eux des richesses, camouflées parfois derrière des apparences peu attirantes. Prenons le temps qu’il nous faut pour les découvrir, les connaître, les aimer. Dieu ne nous demande pas de porter secours à tous les pauvres, mais uniquement d’aimer ceux qu’Il a jugé bon de placer sur notre chemin.

Père Richard Greenslade, curé

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éVANGILE DU JOUR

En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” »
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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