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Édito

FÊTE D’AUTOMNE

La nuit tombe de plus en plus tôt, on vient à peine d’écoper les pluies diluviennes de la tempête Kirk que gronde déjà l’ouragan Leslie, tout le monde est enrhumé… le budget de l’État n’échappe pas non plus à la morosité ambiante.

Or il y en a pour qui ce climat automnal dure et durera encore. Certains d’entre nous, en effet, n’ont pas la langueur saisonnière mais plutôt les sanglots longs. À l’image de ces marronniers en berne que je remarque chaque jour à Saint-Cloud : mystérieusement touchés par quelque parasite ou bactérie, ils n’en finissent plus de laisser tomber leurs feuilles rabougries depuis le début de l’été, et aussitôt qu’elles sont ramassées il faut balayer à nouveau ; c’est à se demander s’ils seront encore capables de redevenir verts un jour. — Les sanglots longs Des violons de l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone.

Il y en a pour qui la vie tout entière est désormais plongée dans un « temps de Toussaint ». À cause d’un deuil. Attendu ou inopiné, il a laissé une blessure qui n’a jamais vraiment cicatrisé. Certains reviendront ces jours-ci pour la première fois sur la tombe — redoutable —, d’autres n’y passent même plus, tant la mort a pris ses quartiers dans leur âme même, installant au plus profond de leur être le silence angoissé du tombeau. — Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure.

Violence supplémentaire : avant de pouvoir honorer les morts, avant d’avoir le droit d’être grave, il faut en passer par la Toussaint. « Gaudeamus in Domino ! » chante la liturgie… mais comment se « réjouir dans le Seigneur » avec tous les saints quand même le ciel, gris, ne fait plus envie ? — Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.

Dans ce marasme, le cierge pascal luit. Les funérailles se succèdent, il reste dressé. Chaleureuse comme le feu de cheminée, réconfortante comme le feu de camp, sa flamme tient bon, vaillante. De même que la nuée lumineuse protégeait les Hébreux des Égyptiens lancés à leur poursuite, Jésus ressuscité nous obtient la victoire sur la mort ; la colonne de feu éclairait leurs pas, le Christ assure les nôtres. — L’hiver a cessé : la lumière est tiède Et danse, du sol au firmament clair. Il faut que le cœur le plus triste cède À l’immense joie éparse dans l’air.

Au soir du 5 juin 1944, les « sanglots longs » de Verlaine donnaient sur Radio Londres le signal aux résistants français de saboter les lignes ferroviaires, prémices du débarquement et d’une délivrance qu’on n’espérait plus. Chaque nuit du 1er au 2 novembre c’est une autre armée, la foule immense des saints et des anges, qui se mobilise pour chasser de nos cœurs le désespoir et y raviver l’espérance. — « N’est-ce pas toi, Seigneur, qui desséchas la mer, les eaux du grand Abîme, qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour que passent les rachetés ? » (Is 51, 10)

Père Clément Ryder +

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éVANGILE DU JOUR

Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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