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Actualités
Édito

BIEN DISCERNER EN RÉPONSES

Il y a quelques jours, au micro de KTO, un cardinal déclarait : « Le pasteur de notre Égliseest déjà dans le cœur du Seigneur, il a été préparé de longue date — de toute éternité —notre travail à nous n’est pas de “faire un pape”, nous sommes là pour discerner qui est celui qui a déjà été choisi. »

Cette manière de parler me gêne un peu et je voudrais vous dire ici pourquoi. Mais une précision s’impose d’emblée : la feuille paroissiale devant être imprimée avant le pont du 8 mai, je suis contraint de rédiger ces lignes alors que le conclave n’a même pas encore débuté. Si le cardinal que je cite est élu pape, j’aurai vraiment l’air bête ; tant pis, je prends le risque de le critiquer !

Beaucoup ont de l’appel de Dieu cette image : un destin décidé de toute éternité, que nous aurions à découvrir et à choisir le plus tôt possible sous peine de traverser le reste de notre existence dans le malheur et le regret. Si telle est notre représentation de la vocation, il n’est guère étonnant que tant de jeunes rechignent à s’engager définitivement : « Et si je me trompais ? » se disent-ils. Il est aujourd’hui devenu un lieu commun de critiquer la « pastorale de la peur » qui consistait autrefois à susciter la piété en instillant dans les âmes la peur de l’enfer et du péché, mais avons-nous conscience que notre manière de parler des vocations devient elle-même parfois une pastorale de la peur ? Si le risque, en donnant ma vie, est en effet de viser à côté et de rater le chemin de bonheur que Dieu veut pour moi, alors mieux vaut ne rien faire et attendre un peu : si le Seigneur a un plan si précis pour moi, il saura bien me le montrer. Et c’est ainsi que beaucoup ne s’engagent plus.

En réalité, si Dieu me connaît « avant de m’avoir formé dans le sein de ma mère » (cf. Jr 1, 5), je suis aussi capable de nommer des moments précis de ma vie où son appel a retenti en moi et m’a donné et redonné envie d’y répondre. Mon discernement n’a pas été qu’affaire de relecture et de réflexion, il a été marqué par des émotions, des émerveillements, des certitudes même. Et le 1er mai 2020, quand mon téléphone a sonné et que « Mgr Matthieu Rougé », qui est apparu sur l’écran, m’a annoncé mon ordination, l’appel de Dieu est devenu officiel. Le jour de cette ordination, j’ai répondu « Me voici. » à l’appel de l’évêque, et celui-ci a ajouté « Nous le choisissons. ». Quand Dieu m’a-t-il choisi ?

Non pas seulement dans un passé lointain et obscur, mais bien à chaque étape d’une longue route. Qui m’a appelé ? non pas seulement l’être infiniment parfait, mais l’Église en ce monde avec ses failles et ses faiblesses.

Discerner ne consiste donc pas à essayer d’analyser froidement une situation à partir de quelques éléments ambigus et en prenant le moins de risques pour ne pas décevoir Dieu, mais plutôt d’oser répondre, sûr qu’il ne me décevra pas ; non pas laisser à Dieu toute la responsabilité, mais prendre ma part. Discerner, c’est bien sûr une affaire de questions, mais aussi et surtout une histoire de réponses. Le cardinal que je citais en sait quelque chose : au conclave, pas de vote blanc ! À chaque tour, chaque électeur doit risquer de répondre à la question du Seigneur « Qui enverrai-je ? » (Is 6, 8).

Père Clément Ryder +

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éVANGILE DU JOUR

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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