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à la Paroisse de Saint-Cloud
« Découvrir, accueillir et répandre l’amour de Dieu. »
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Édito

SPI OU PSY ?

Combien de fois ai-je eu du mal à faire avancer une personne dans son discernement spirituel parce qu’elle n’avait pas encore les moyens de prendre au sérieux sa santé mentale et psychique ? Nous avons tous été brusqués et mordus par la vie, et aucun d’entre nous n’a en fait vraiment les moyens de garder constamment, comme je le dis souvent, un psychisme ouvert. C’est cette souplesse intérieure qui consiste à maintenir en soi-même une relation personnelle de vérité avec soi, les autres et Dieu. Aussi, la psychologie est un domaine si méconnu et tellement sous-estimé dans notre culture que nous prenons souvent les ministres ordonnés pour des psychologues cliniciens, quand d’autres considèrent la pratique de ces derniers comme un équivalent opposable à l’écoute d’un prêtre.

L’enjeu de savoir faire cette distinction essentielle entre le psychologique et le spirituel a un lien avec celui de notre liberté propre. Car la liberté spirituelle qui conduit à Dieu en vérité ne s’acquiert que dès l’instant où nous pouvons nous rendre humblement et sereinement présents à nous-mêmes. En effet, pour pouvoir s’offrir authentiquement, depuis l’intime de son cœur, il vaut mieux déjà se connaître et s’apprécier depuis le miroir intérieur de son esprit. Et c’est ainsi que le travail pour une conscience éclairée et rassérénée peut ouvrir la voie d’une présence plus intime et joyeuse à Dieu, dans un lien plus véritable au Christ et dans une écoute plus profonde et plus féconde de l’Esprit- Saint. De la sorte, le soin psychique peut devenir un préalable à la charité, qui habilite à aimer le Souverain Bien qu’est Dieu et à agir en son nom de façon plus libre et manifeste. N’allons pas croire qu’une messe ou qu’une heure d’oraison puisse guérir d’un traumatisme d’enfance ou d’une carence affective parentale. N’imaginons pas non plus qu’une prière, même très préparée et appuyée, irait gommer d’un seul coup une maladie mentale ou un simple défaut. La grâce peut faire beaucoup, mais elle n’agit jamais sans notre volonté intérieure de trier avec elle le sain et le malsain en soi. Elle se livre uniquement dans un saint et chaste dialogue, dans lequel elle garde l’initiative de nous ouvrir là où elle le peut, à partir d’une pâte humaine disponible et suffisamment consciente d’elle-même. De la sorte, elle rejoint seulement ce que, de notre mystérieuse personne, nous serions déjà capables d’offrir à Dieu, et quand bien même nous ne l’aurions parfois même pas demandé. Son but est de redonner vie à une humanité obscurcie par le tumulte semé en elle par le péché, pour la rendre semblable au Christ, qui le premier s’est livré pour elle. Finalement, il nous paraît si évident d’aller voir un médecin généraliste lorsque nous avons mal à notre corps, mais il nous est moins simple de nommer l’existence d’une douleur en notre esprit et d’aller la confier à l’expertise d’un praticien. Pourtant, s’il sait tenir compte de l’ouverture existentielle que provoque la foi en nous, qu’aurions-nous donc à craindre ? Car, pour qui aura appris, même fragile, à aimer son intériorité, à la vivre et à la présenter avec estime au souffle vivant, Dieu promet un cadeau sans égal, la capacité d’aimer à son tour humainement comme le Fils et de cette façon, de vraiment lui ressembler !

Très belle entrée en Avent !

Père Jean-Baptiste Perche

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éVANGILE DU JOUR

À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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