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Notre-Dame-des-Airs

Histoire de l’église Notre-Dame-des-Airs
Chapelle, puis paroisse le 30 septembre 1951, elle redeviendra chapelle le 16 mars 2009 et son territoire sera intégré dans celui de la paroisse de Saint-Cloud. C’est un des quatre lieux de culte de la paroisse de Saint-Cloud.
D’abord « Notre-Dame Auxiliatrice du Val d’Or » (bénédiction de la première pierre le 18 mai 1913), on parlera des travaux de « Notre-Dame du Val d’Or » dans le bulletin paroissial de mai 1915 pour être bénie en 1919 « Notre-Dame des Airs », au Val d’Or :

« afin d’appeler spécialement la protection de la Reine du Ciel sur les vaillants aviateurs qui sillonnent souvent les airs dans cette région ».

Cardinal Léon Amette, archevêque de Paris le 27 avril 1914

Foyer d’accueil

Julien et Sixtine (LME)

Afin de consacrer « le souvenir des plus récentes découvertes scientifiques de l’Aviation », la bénédiction de la chapelle a lieu le 5 Octobre 1919.
C’est au début du XXème siècle que le quartier de Val d’Or se construit et voit sa population s’accroître. Le chanoine Richard, alors curé de Saint-Cloud initie la construction de cette chapelle qui sera réalisée grâce aux dons des paroissiens.
La guerre de 1914-1918 s’étant interposée, il faudra attendre 6 ans entre la pose de la première pierre et sa bénédiction en 1919.
C’est un édifice dit de style anglo-normand qui peut contenir 360 personnes assises et dont le portail s’ouvre sur une superbe vue dominant Paris et l’Ile de France.
Architecture
La construction de la chapelle a été confiée à l’architecte Georges Bénezech et la décoration au sculpteur Jean Tournoux, élève à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris dans la classe de Pierre-Jules Cavelier, lui-même élève de David d’Angers. Tous deux étaient animés d’un profond sentiment religieux qui transparaît dans leurs œuvres.
Le sanctuaire n’est pas « orienté », comme le sont toutes les églises du Moyen Âge car les plans de sa construction ont été conditionnés par sa position sur une pente, dix mètres au dessus de l’avenue des Coteaux, devenue aujourd’hui avenue Alfred Belmontet. Le monument, inspiré des styles des XIIème et XIIIème siècles, est souvent dit de style anglo-normand.
Son originalité tient au clocher-mur percé de deux ouvertures ogivales où s’insèrent les cloches ; il sert de piédestal à une statue de la Vierge.
La pose et la bénédiction de la première pierre eurent lieu le 18 mai 1913 en présence d’une foule de près de 3000 personnes.
Au cours de la cérémonie un aviateur, célèbre à l’époque, Brindejonc des Moulinais, survola le site et laissa tomber une gerbe de fleurs.
Les travaux de construction furent interrompus pendant près de quatre ans en raison de la « Grande Guerre ».
La chapelle sera consacrée le 5 octobre 1919 par Mgr GIBIER, évêque du diocèse de Versailles. Monsieur le curé RICHARD n’y assistera pas car il est décédé en 1917, c’est Monsieur le curé LEGRAND qui le remplace.
La statue de Notre-Dame Auxiliatrice placée le 20 mai 1914 au sommet du campanile mesurait 3 mètres de hauteur et pesait plus de 3 tonnes.

Les deux cloches, bénites en l’église Saint Clodoald le 15 mars 1914 furent offertes par Madame Oscar Laude et baptisées :
• Marie-Geneviève 230 kg donnant le Si bémol
• Julie-Alexandrine 180kg donnant le Do

Elles donnent, à l’octave supérieure, les mêmes notes que les deux plus grosses cloches de l’église paroissiale et elles sonnèrent pour la première fois le 11 novembre 1918, avant même la consécration de la chapelle.

Voici, d’après Tournoux, les symboles représentés sur le clocher :
• La Vierge, le visage tourné vers la terre étendait ses bras (elle sera détruite en 1951 par la foudre).
• un ange en prière, les ailes repliées et les mains jointes, occupe l’espace entre les deux cloches. NDA ange en prière
• sous les rampants 2 masques : le démon de la cupidité et le démon de l’orgueil NDA reampants
• un motif représentant la tentation décore la face postérieure du clocher selon la tradition du Moyen-Âge. NDA la tentation
• l’écusson, qui orne le chapiteau, représente les armes de Saint-Cloud. NDA l’ecusson qui orne le chapiteau.

NDA Ancienne vierge Au cours d’un violent orage, le 15 juin 1951, la foudre abattit la statue de la Vierge qui fut remplacée par celle, en bronze, que nous connaissons aujourd’hui due au ciseau du sculpteur Meauzé. La tête épargnée miraculeusement est actuellement posée sur une stèle à gauche de l’église dans le parc.
Vous serez frappés par la différence existant entre le style très doux de Tournoux et celui beaucoup plus sec de Pierre Meauzé qui donne à la Vierge une attitude hiératique.
Deux faits techniques remarquables ont présidés à sa construction : elle est conçue de manière à servir de paratonnerre et posée le premier mai 1954 après bâchage de la toiture par hélicoptère.
Jacques WEILL-HEBERT
À l’intérieur la toiture est portée par une charpente très ouvragée dont les retombées encadrent 6 hautes baies ornées de vitraux posés en 1921, 1926, 1929, œuvre des frères A et L ALLEAUME. Ainsi que les deux oculi du narthex (1931) représentant une cloche et le baptême.
Les vitraux du chœur de l’église devaient représenter « blé, vigne, hostie et rayons » (cartons des vitraux d’Alleaume à Laval). Ils ont été remplacés par des vitraux abstraits probable œuvre de Cl. Blanchet et JP Lesage, auteurs des vitraux de la crypte.
Gaston Latouche avait été pressenti pour peindre le chœur de la chapelle mais il est décédé avant d’avoir pu entreprendre cette œuvre.
En 2004/2005 une restauration de la toiture de la charpente et des intérieurs a été réalisée, par la ville de Saint-Cloud pour la toiture, par la paroisse, sur les plans de Madame Vairon, en ce qui concerne l’intérieur.